Réalisation : Sogo Ishii
Année : 1982
Pays : Japon
Casting : Shinya Ohe, Michiro Endo, Machizo Machida...
Durée : 1h55
En gros l'histoire pourrait se résumer
à concert / baston / concert / course poursuite / baston / concert /
grosse baston finale.
Alors oui, dit comme ça cela peut sembler léger et redondant, mais Sogo Ishii, ici clairement dans la veine et la continuité de Crazy Thunder Road (1980) en encore plus survitaminé, se défoule sauvagement derrière la caméra... Et pas qu'un peu ! Une réal' totalement anarchique, bordélique (à l’instar des scènes de live, d'action, et de l'histoire) à base de mouvements frénétiques, chaotiques... Passage de la couleur au noir et blanc pour rendu granuleux, arrêts sur images, effets stroboscopiques, jeux de couleurs, de lumières, ralentis, accélérations... Bref je trouve qu'il y a un aspect assez expérimental dans Burst City. Un film complètement musical, il y a quasi toujours du son, sous fond de décors industriel, métallique, très post-apo... Sans oublier une séquence, située en début de long-métrage, de ''comédie'' musicale... Les scènes de concert sont filmées telles qu'elles doivent l'être, punk, avec une énergie brut, virevoltante, bougeant dans tous les sens, nous sommes dans lepublic et avec le public, paumé dans la foule... Ah oui absolument génial. Sogo Ishii réussi à merveille à retranscrire toute la sauvagerie de ce que doit être le punk. Les scènes de bastons sont du même acabit, des purs moments de chaos. Les séquences de bitume sont furieuses, hypnotiques, le mouvement est présent et les lumières défilantes.
Jeunesse punk sans avenir, libre, révoltée contre l'autorité, et guerre de gangs pour la suprématie punk. Outsiders, déviants, rebuts de la société aux look cyberpunk. Personnages ne s'exprimant qu'à travers des cris, des borborygmes. Sadomasochisme et prostitution forcée pour fuir cette rotten city. Police de combat (battle police) et répression. Syndicat/mafia voulant ''nettoyer'' et dominer cette ville taudis. Exploitation de la sous-classe... Tout cela pour se finir sur une baston générale hystérique, hallucinée, d'une demi-heure. Une confrontation excessive, gueularde, un pur moment de chaos mis en image de façon hystérique et bordélique. Toujours en mouvement, et toujours accompagnée de musique et rythmique à dominance de toms pour effet quasi tribal.
- Georgie -
Les films de Sogo Ishii disponibles sur le blog :
- Panique au lycée (1978)
- Crazy Thunder Road (1980)
- Shuffle (1981)
- The Crazy Family (1984)
- 1/2 Mensch (1986)
- Gojoe, le pont vers l'Enfer (2000)
Commentaires
Enregistrer un commentaire