Réalisation : Sogo Ishii
Année : 2000
Pays : Japon
Casting : Tadanobu Asano, Masatoshi Nagase, Daisuke Ryû...
Durée : 2h18 (version intégrale)
Note : 6/6 (Georgie)
Un bon coup de cœur pour ce Gojoe, le pont vers l'Enfer / Gojô reisenki : Gojoe (2000) que j'ai pu voir dans sa version intégrale (2h18 contre les 1h41 dans sa version cut), et heureusement car j’imagine que les coupes ont dû se faire essentiellement au niveau du contemplatif alors que cet aspect fait toute la beauté, la singularité et la force du long-métrage. J'ai tout simplement adoré.
"Japon. XIIème siècle, la capitale Kyoto est sous l'emprise militaire du clan Heike. La seule atteinte à cette hégémonie a lieu sur le pont de Gojoe où, chaque nuit, des combattants Heike sont attaqués et décapités par dizaines. On murmure que ces massacres sont l’œuvre de terribles démons. Un moine, Benkei, ancien guerrier très puissant, se rend à Kyoto pour les affronter..."
Concernant le genre, je qualifierais Gojoe de chambara atmosphérique sachant être nerveux lorsque cela s'y prête. En gros un film de sabre à la sauce Sogo Ishii. Ce dernier s'inspire d'une vieille légende et de personnages du folklore japonais.
Concernant le genre, je qualifierais Gojoe de chambara atmosphérique sachant être nerveux lorsque cela s'y prête. En gros un film de sabre à la sauce Sogo Ishii. Ce dernier s'inspire d'une vieille légende et de personnages du folklore japonais.
Alors ici oubliez les chorégraphies à tomber par terre. D'ailleurs les combats, souvent filmés en gros plans avec effet tremblotant pour rendu énergique, pourraient éventuellement paraître fouillis, illisibles, mais de mon côté aucun souci avec ça car dans Gojoe c'est avant tout l'ambiance qui prime... Et quelle ambiance ! Une étrangeté atmosphérique indéfinissable, envoûtante, que l'on retrouve dans les films contemplatifs de Sogo Ishii centrés sur le sensoriel et toujours accentué par la bande sonore... Un long voyage mystique dans lequel se côtoient religion, superstition, occultisme et où l'environnement et les éléments sont des personnages à part entière.
Visuellement magnifique, Gojoe, aux couleurs chaudes, regorge de superbes idées de mise en scène, comme par exemple cette séquence où des soldats cachés dans du branchage se font trucider, décapiter, par le ''démon'', mais le spectateur, lui, ne voyant à l'image que les geysers de sang gicler au dessus des arbustes et n'entendant que le son des lames et des cris... Ou bien réussir à rendre une forêt (habitée d'esprits) inquiétante, hostile envers les protagonistes, mais sans ne jamais rien montrer... Juste de la mise et en scène et une ambiance sonore...
Le combat final est absolument génial, non pas dans sa chorégraphie (encore une fois) mais dans la manière dont elle est mise en scène (encore encore une fois). Gros plans des lames s’entrechoquant sous fond noir pour pluie d'étincelles renvoyant au cosmos... Impact de l'acier créant une rythmique indus et hurlement saturé... Tonnerre grondant et éclairs stroboscopiques... Bref, à travers ces effets et ce combat musical dans sa rythmique, nous sommes témoins d'une confrontation de l'ordre du divin... ou de l'infernal.
Gojoe, plus hypnotique que guerrier, m'a complètement envoûté.
Gojoe, plus hypnotique que guerrier, m'a complètement envoûté.
- Georgie -
Les films de Sogo Ishii disponibles sur le blog :
- Panique au lycée (1978)
- Crazy Thunder Road (1980)
- Shuffle (1981)
- Burst City (1982)
- The Crazy Family (1984)
- 1/2 Mensch (1986)
Han c'est le SOGO ISHII par lequel je veux commencer!!!! <3 Non Tadanobu Asano n'y est pour rien... <3
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