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The Survival of Kindness [Rolf de Heer]

 

Avis The survival of kindness de Rolf de Heer

Réalisation : Rolf de Heer

Année : 2023

Pays : Australie

           Casting : Mwajemi Hussein, Darsan Sharma, Deepthi Sharma,... 

Durée : 1h36

Note : 4,5/6 (Dahlia)


Une femme noire est enfermée dans une cage de fer, laissée en plein milieu d'un désert australien, sans vivres.

Présenté lors du troisième jour de l'étrange festival, par le réalisateur du film culte Bad Boy Buddy (1993), Rolf de Heer, que nous n'avons pas revu derrière la caméra depuis son dernier film sorti en 2013, Charlie's Country, co-écrit et avec en tête d'affiche, le regretté David Gulpilil. The Survival of Kindness a remporté cette année le prix FIPRESCI de la Berlinale.

Avis The survival of kindness de Rolf de Heer

Le film un peu à la manière de The Painted Bird, nous relate un personnage qui va essayer de survivre à une longue marche face à divers étrangers presque tous mal attentionnés.
De par son univers, The Survival of Kindness, nous rappellera également The Nightingale de Jennifer Kent, également australien, où l'héroïne, une jeune esclave, va reprendre sa liberté face aux colons blancs.

Le métrage va nous perdre face à l'immensité des paysages australiens, tantôt dans l'Outback, tantôt dans les montagnes et la ville. Un périple visuellement magnifique.
Ambiance contemplative et violente. 
Plus notre protagoniste évolue, plus nous allons nous enfoncer dans la noirceur humaine. Heureusement que le réalisateur nous abreuvera d'un peu de lumière - peut être avant de l'éteindre complètement -...
La fin, sans spoiler, est d'une tristesse infinie. 

Aucun sous titre, ce n'est pas nécessaire, ça parle très rarement, dans une langue incompréhensible pour notre héroïne et par conséquent pour nous, spectateurs. Ce qui renforce nettement l'immersion et le lien avec cette survivante évoluant dans cet environnement post-apocalyptique ravagé par un virus (mais surtout par l'humain) bien plus vénère que le covid.

Premier rôle pour Mwajemi Hussein qui n'avait jamais été au cinéma de sa vie. Elle est venue vivre avec sa famille en Australie après avoir fui la guerre en République démocratique du Congo, ils ont passé huit ans dans un camp de réfugiés en Tanzanie. Lors de la fuite ils ont dû marcher onze heures avant d'atteindre un point de sécurité...
Elle est juste incroyable dans le film, magnétique, tellement expressive, sans parler, nous sourions lorsqu'elle sourit, et nous pleurons avec elle. Et dire qu'à la base Rolf de Heer avait écrit ce rôle pour un homme.

Avis The survival of kindness de Rolf de Heer

The Survival of Kindness est un film autant magnifique que démoralisant et effrayant. 
Rien n'est expliqué, ni n'est situé, nous avons juste à nous laisser porter. "Jolie" surprise inattendue. 

-Dahlia-

 
Films cités dans l'article présent sur le blog :

The Nightingale



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