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Réalisation : Rhys Frake-Waterfield
Année : 2023
Pays : Royaume-Uni
Casting : Craig David Dowsett, Amber Doig-Thorne, Nikolai Leon,...
Durée : 1h24
Note : 1,5/6 (Dahlia)
Curieux et assez intéressant projet sur le papier ce Winnie-The-Pooh : Bloom and Honey. Utiliser une figure aussi mignonne et traditionnellement associée à la compagnie de la souris aux grandes oreilles pour la détourner en l'intégrant dans un film d'horreur a de quoi intriguer. En effet, le premier livre d'Alan Alexander Mine paru en 1926 est rentré dans le domaine public en janvier 2022 (pour Tigrou, ce sera en janvier 2024). Winnie l'ourson fait donc désormais partie du domaine public et l'œuvre originale - l'histoire, le cadre, les personnages, etc. - peut être utilisée par n'importe qui à des fins pratiquement illimitées. Disney ne détient plus les droits cinématographiques exclusifs des personnages.
Et il n'en faut pas plus au réal Rhys Frake-Watefield pour se jeter sur l'occasion.
Winnie l'ourson, Porcinet et Bourriquet ont été méchamment blessés (peine de cœur) par un jeune garçon, leur meilleur ami, qui a décidé de faire ses études de médecine et de les quitter. Bah oui, il n'avait plus le temps de venir tous les jours dans les bois apporter à manger à ses gentils amis. Du coup, les trois, un peu teubés, ne sachant pas se nourrir seuls, décident de manger l'un de leurs potes pour survivre, et ce sera : Bourriquet ! Suite à ce repas, ils deviennent très tristes et très très méchants !! Mais ils ont trouvé la solution pour demeurer, le cannibalisme.
Bon déjà avant la rencontre avec le petit gars, comment faisaient-ils pour se nourrir ? Si seulement il n'y avait que ça. Aucune once d'originalité durant le film. Tout est attendu, prévisible, par conséquent : nul.
Je ne m'attendais bien sûr pas à du grand cinéma, mais à quelque chose d'un peu plus sadique et méchant...
Les scènes de cannibalisme sont toutes représentées par un gros plan de Winnie bavant à foison, se mettant les doigts imbibés - j'imagine de sang - contre ses lèvres, le tout en contre-jour, sans visualiser la barbaque.
D'ailleurs, hormis deux ou trois plans vraiment sympathiques (voir ci-dessus), les maquillages sont avares, beaucoup de hors-champ, ou seulement des plans à contre-jour.
De plus, l'esthétique des monstres laisse à désirer, mains humaines, et masques en latex, ils ont juste fait un effort pour que nous ne voyions pas la démarcation.
En gros, nous sommes à des années lumières du talent dont a fait preuve Damien Leone dans sa série de films Terrifier, d'autant plus que Winnie the Pooh bénéficie d'un budget de 100.000 dollars, ce qui est certes très très peu, mais bien supérieur au 35.000 $ du premier Terrifier. Et tout ça pour un résultat inférieur et fainéant à tous les niveaux.
C'est si difficile de se sortir les doigts du ... nez ... et d'écrire des dialogues "normaux". Aucun échange sonne vrai, c'est sacrément nul... Bon certes, le casting liddle n'aide pas, alors leur donner des dialogues pour arriérés... La seule chose qui semble être une "bonne" idée, c'est d'avoir rendu nos créatures muettes.
Idem, je ne demandais pas la lune, il y a un paquet de petites productions sans trop de budget avec des personnages pas trop idiots, aux réactions un minimum cohérentes.
En conclusion, c'est affligeant de nullité, et ce n'est même pas un premier film...
Même pas assez nanardesque pour en rire. Winnie-the-Pooh: Blood and Honey n'a pas vraiment d'intérêt, je me demande à quel moment après visionnage, le réal et les prod arrivent à valider et se contenter de ce résultat. Peut-être simplement par pure exploitation (dans le sens le moins fun du terme) et pur opportunisme histoire de surfer le plus rapidement possible sur le statut libre de droit de l'oeuvre et des persos et de gratter de l'attention sur son concept. C'est con, il est sympa ce concept de détournement horrifique. Encore aurait-il fallu que les mecs bossent un peu derrière...
-Dahlia-
Films cités dans l'article présent sur le blog :
Coffret pour le moment en précommande chez ESC Distribution (non ce n'est pas une boutade..)
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