Réalisation : Agustí Villaronga
Année : 1997
Pays : Espagne
Casting : Maria Barranco, Terele Pavez, Ruth Gabriel...
Durée : 1h46
Lara, animatrice d'une émission de radio traitant de phénomènes paranormaux, reçoit lors d'un show en direct une enveloppe contenant une VHS et des articles de presse découpés lui apprenant la mort de Victor, son ex compagnon dont elle n'avait plus de nouvelles depuis un certain temps. Accident ou suicide ? La question reste en suspsens. Mais le visionnage de la cassette vidéo va révéler que ce dernier travaillait sur un projet pour le moins intriguant et expliquant par là même le fait que Victor avait complètement disparu de la vie de Lara. Elle décide alors de mener l'enquête en se rendant sur les lieux du drame, un petit village reculé d’Espagne.
Troisième film de Agustí Villaronga et encore une fois, à l'instar de Prison de cristal, le réalisateur espagnol nous démontre tout son talent pour instaurer une ambiance singulièrement réussi. Dès son ouverture 99.9 nous plonge dans une atmosphère étrange et intrigante, voire même funèbre. L'utilisation ultra prononcé d'un filtre bleu lors de la première partie du film accentue cet aspect singulier, irréel et mystérieux émanant de 99.9.
Complètement séduit par son rendu et par son tempo planant, j'ai malheureusement été légèrement déçu par la suite du récit, s’éternisant un peu trop à mon goût et quelque peu classique dans sa construction et dans sa réalisation. L'enquête de Lara au sein des villageois contient son lot de mystères, de secrets, de rencontres avec des personnages atypiques et l'ambiance est plutôt pesante, mais sans l'aspect étrange et planant hyper mis en avant que l'on trouve en début film (et ayant un véritable effet envoûtant), eh bien le rythme pépère se fait ressentir. Vraiment dommage, d'autant plus que son final nous immerge dans le pur film de genre avec un certain talent.
Niveau cast on retrouve, entre autres, María Barranco que l'on a pu voir dans le très bon et délirant Attache-moi!, mais également dans Femmes au bord de la crise de nerfs (que je n'ai toujours pas vu) tous deux réalisés par Pedro Almodóvar, et María Barranco, une familière des films de Àlex de la Iglesia, absolument parfaite dans son rôle, et notamment lors du final réussi.
99.9 est très loin d'être mauvais et je pense qu'il vaut clairement le coup d'être vu rien que pour son aspect singulier, Agustí Villaronga étant véritablement doué pour créer des ambiances étranges, pesantes et lugubres. Bien entendu il faut également aimer les tempos lents. Alors est-ce que j'en attendais trop en raison de la claque prise par Prison de cristal ? Probablement... 99.9 est le genre de film qui me laisse un goût amer, car mieux maîtrisé ce dernier aurait pu être un très bon film.
- Georgie -
Les films d'Agustí Villaronga disponible sur le blog :
- Prison de cristal (1986)
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