Réalisation : Agustí Villaronga
Année : 1986
Pays : Espagne
Casting : Günter Meisner, David Sust, Marisa Paredes...
Durée : 1h50
Eh bien, en voilà un film d'une noirceur absolue. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant happé par un long-métrage et tout particulièrement par une ambiance de mort d'un tel niveau. Prison de cristal / Tras el cristal, datant de 1986 et réalisé par Agustí Villaronga, aborde des thèmes que l'on pourrait clairement qualifier de glauques.
Klaus, ancien tortionnaire en charge d’exécuter les enfants dans les camps de concentration, profitait également de cette fonction pour assouvir ses penchants pédophiles. Réfugié en Espagne avec sa famille, ce dernier ne peut résister à ses pulsions, mais pris de remords après avoir torturé et tué un jeune garçon, il tente de se suicider et reste paralysé, maintenu en vie par un appareil respiratoire. Un jeune homme, nommé Angelo et prétendu infirmier, va alors faire son apparition dans la famille pour prendre soin de Klaus. Mais qui est -il ? Une ancienne victime voulant se venger ? Eh bien je ne donnerai pas la réponse ici, mais sachez que le récit est bien plus complexe et malsain que cela.
Prison de cristal, thriller psychologique virant vers l'horrifique et délivrant une atmosphère pesante, lourde. Tendu comme une corde autour du cou d'un pendu. Noir comme l'uniforme d'un soldat SS. Dès son introduction le réalisateur réussi à poser une ambiance froide et fétide. Le corps nu d'un jeune garçon se balançant le long d'une corde. A ses côtés son bourreau prenant des photos. Ogre, inspiré par Gilles de Rais, pris à la fois d'excitation et de regrets. Puis le générique prend place, corps décharnés résultant des camps de concentration. Bienvenue dans l'univers sombre de Prison de cristal.
A travers son
film, Agustí Villaronga distille une véritable tension, un
malaise palpable, pour un récit cruel. Je ne développerai pas
l'histoire et ne donnerai même pas un petit indice sur la direction
qu'elle prendra. Ce serait gâcher toute la force vénéneuse du
long-métrage, parvenant même à intégrer un aspect irréel, fantasmagorique, voire même d'horreur gothique dans son ambiance sublimée par une photographie brumeuse virant vers le bleu. Bref, je ne peux
que vous conseiller très fortement de voir ce film qui saura vous mettre mal à l'aise mais également vous envoûter par son tempo mortifère.
Prison de cristal, un chef-d'œuvre de noirceur. Des thèmes abordés à l'ambiance sonore, de la photographie aux décors, Agustí Villaronga nous propose une œuvre jusqu'au-boutiste et nous plonge dans un récit morbide. Une grosse claque dans la gueule.
- Georgie -
Disponible chez Optimale
Les films d'Agustí Villaronga disponible sur le blog :
- 99.9 (1997)
Oh un an que je le cherche !! Faut absolument que je le vois !!
RépondreSupprimerEh bien si tu aimes les histoires vénéneuses, je pense que tu ne seras pas déçu.
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