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Nightstalker [Ulli Lommel]

Avis Nightstalker de Ulli Lommel [2009]

Réalisation : Ulli Lommel

Année : 2009

Pays : États-Unis    

Casting : Adolph Cortez, Elissa Dowling, Victoria Ullmann...

Durée : 1h20

Note : Ulli Lommel/6 (Georgie)
 
 
Avant tout chose, un petit topo s'impose sur Ulli Lommel. Fils d'un comique allemand, il fut pendant un certain temps compagnon de route et collaborateur de Rainer Werner Fassbinder dès son premier long-métrage, L'amour est plus froid que la mort (1969). En 1973 il réalisera La tendresse des loups, un chef-d’œuvre subversif sur le tueur en série Fritz Haarmann. Par la suite il continura sa carrière aux États-Unis, fera jouer dans ses films des personnalités telles que Andy Warhol, Jack Palance et Carole Bouquet. En 1980 il sortira le très sympathique nawak film d'horreur The Boogey Man / Spectre et finira sa carrière, enfin il est toujours actif, sur du bon gros Z avec un net penchant pour les histoires de serial killers. Bref, un parcours plutôt atypique passant du cinéma d'auteur allemand au Z américain le plus fauché. 
 
 
Bon, alors clairement je ne conseille absolument pas ce Nightstalker (2009) qui, comme vous l'avez compris, s'inspire de Richard Ramírez. Un film fauché que l'on peut facilement trouvé sans intérêt, malsain dans son approche, mal joué, mal shooté au niveau de l'image et du son, sans réelle structure scénaristique, avec des dialogues pauvres, mou, sans rythme, et j'en passe... Bref, un film complètement raté fait par un mec sans talent... 
 
 
... Sauf que de mon point de vue, à travers mes yeux et mes oreilles, j'y descelle un talent monstre (bon d'accord j'exagère un peu), un genre de génie du raté, un maître du low-budget ou tous les défauts, enfin presque tous, faut pas déconner non plus, et le manque de moyen deviennent des qualités rendant le film assez surréaliste. Ce Nightstalker, plus expérimental que film traditionnel, nous embarque aux côtés et dans la tête de Richard Ramírez. Nous le suivons déambuler dans les rues de L.A., sucette à la bouche, parlant de son enfance, crachant sa haine des femmes, récitant poésie de son cru et commettant meurtres. Alors oui le film n'a aucun intérêt et peut-être considéré comme malsain dans son approche car il n'y a aucune réflexion... Mais la forme m'a séduit. 
 
Ulli Lommel s'amuse avec des effets cheap, négatif, surimpression, ralenti, accélération, le tout sur une image purement DTV... A cela s'ajoute un son inégal et complètement dégueulasse par moment, avec voix-off pour le majorité du long-métrage, dialogue faiblard incompréhensible à moins de jouer avec sa télécommande, saturation dans les voix, musique synthé cheap macabre avec ce qui semble être du latin récité en fond. Du Hail Satan et du Fuck Jesus, Fuck God, de la zik guitar-synthé ambiant, des voix démoniaques, un mixage sonore sans cohérence... Enfin ouais si vous coupez l'image et laissez juste le son, vous vous demandez franchement si vous avez affaire à un film... Oui parce que je l'ai aussi testé sans image et l’expérience est pas mal du tout (ouais j'ai mes délires).
 
 
 
Voilà pour ce Nightstalker. En gros j'ai bien aimé cette expérience tout en ayant conscience que voilà, ce n'est pas le genre de film que l'on peut conseiller. Alors si vous êtes curieux ou maso comme moi, vous pouvez toujours essayer et sinon passez votre chemin, vous y verrez certainement un film de merde réalisé par un mec sans talent... Pauvres fous ! 
 
- Georgie -
 
Les films de Ulli Lommel disponibles sur le blog :
- Black Dahlia (2006)


Commentaires

  1. Je suis curieuse et Maso!
    Facilement trouvable?

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    1. Malheureusement (ou heureusement) non, à moins de se le faire en VO non sous-titré

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