Créateurs : Ian Brennan & Ryan Murphy
Réalisation : Paris Barclay, Jennifer Lynch, Clément Virgo, Gregg Araki, Carl Franklin
Année : 2022
Pays : États-Unis
Casting : Evan Peters, Richard Jenkins, Niecy Nash, Molly Ringwald,...
Durée : 10 épisodes
Note : 4,5/6 (Dahlia)
Dahmer – Monstre : L'Histoire de Jeffrey Dahmer est une mini-série biographique en 10 épisodes créée par Ian Brennan (Demain à la une, Glee, Scream Queens,...) et Ryan Murphy (Nip/Tuck, Glee, American Horror Story,...) sur un tueur en série des plus meurtriers dans les années 80, le cannibale de Milwaukee.
Le premier épisode frappe fort, un véritable film d'horreur avec une intensité violente. Une imagerie travaillée pour donner un côté bien poisseux tout le long de la série. Tout le contraire donc, d'American Horror Story où le visuel y est léché.
Hormis les créateurs, les noms de réalisateurs au générique font plaisir, surtout deux pour ma part : Jennifer Lynch (Oui, sa fille, connue également pour Chained et Boxing Helena), de même Gregg Araki (Nowhere, The Doom Generation, Mysterious Skin).
Evan Peters (AHS) est absolument épatant, il n'a pas simplement suivi le script pour ce rôle, mais a déniché tous les rapports de polices et interviews de Dahmer par des détectives ou psychologues pour s'immerger complètement dans le personnage et baigner, je cite, "dans un mauvais état d'esprit, et rester dans une négativité". Son jeu en est bluffant, et participe en majorité à la réussite de la série.
Ainsi que Richard Jenkins qui n'est pas en reste, campant le rôle du père du sérial killer, un personnage dérouté, et malgré "ses erreurs" très attachant.
La série est assez complète, retraçant l'enfance, l'adolescence, puis du premier au dernier meurtre et ce jusque la mort de Jeffrey Dahmer. Qui ne fait aucunement doublon avec le film Mon ami Dahmer de Marc Meyers (2017), ce dernier est plus complet/détaillé sur son adolescence et se termine avant même son premier meurtre.
De plus, L'histoire de Jeffrey Dahmer, fait un focus minutieux sur le nombre de fois hallucinant où le sérial killer aurait pu être stoppé. Que ce soit par des policiers ou la justice en elle-même. En plus du contexte de l'époque où les communautés noires, asiatiques, n'étaient pas considérées face à l'homme blanc. Beaucoup de séquences écœurantes et révoltantes...
Pour conclure, la série ne glorifie en aucun cas Jeffrey Dahmer, on nous décrit, analyse au fil des épisodes sa psychologie assez complexe. Il est capable de culpabiliser, il drogue ses victimes pour ne pas les faire souffrir, parfois il essaie de comprendre pourquoi il a ce besoin de tuer. Il a même tenté un appel à l'aide qui n'a jamais été entendu.
Lui-même ne se dit pas fou, il différencie clairement le bien et le mal, n'entend pas de voix comme le fils de Sam, n'est pas sadique et monstrueux comme Ramirez et ni revanchard comme un Ed kemper.
La série nous fait plutôt un focus sur l'empathie qu'on devrait tous avoir pour les victimes et ne pas les oublier.
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