Panics [Andrew Fleming]

 

Avis Panics 1988

Réalisation : Andrew Fleming

Année : 1988

Pays : États-Unis

Casting : Jennifer Rubin, Bruce Abbott, Richard Lynch...

Durée : 1h20

Note : 4/6 (MacReady)

 

1988, le cinéma fantastique et horrifique est toujours en pleine ébullition. Les projets s'enchainent sans discontinuer - rien que sur cette année nous aurons Jeu d'Enfant, Hellraiser 2, The Blob, Waxwork, Killer Klowns, Phantasm 2, Invasion Los-Angeles, L'Emprise des Ténèbres, Le Cauchemar de Freddy et j'en passe - le genre marche en salle du feu du diable et les responsables d'effets-spéciaux et de maquillages sont considérés comme de véritables rock stars. Une période bénie, ça n'arrête pas. Difficile dés lors de se démarquer et ce Panics (aka Bad Dreams en anglais) est peut-être aujourd'hui tombé un peu dans l'oubli face à la concurrence. Et c'est plutôt dommage.

L'histoire : Seule survivante d'une secte, la jeune Cynthia se réveille suite à un coma qui la plongea dans le sommeil pendant 13 ans. Placée dans un hôpital psychiatrique son passé reviendra la hanter...

 

Avis Panics 1988


Premier film du réalisateur Andrew Fleming - qui réalisera en 1996 Dangereuse Alliance et bossera ensuite pas mal à la télé - Panics surfe plutôt bien sur la vague horrifique de l'époque dominée par plusieurs saga mais surtout celle de Freddy Krueger. On est en pleine Freddy-mania, le grand brulé est devenu une véritable star et Panics ne va pas se cacher d'essayer de grattouiller tout ça, notamment le troisième opus de la saga : Les Griffes du Cauchemar. Même cadre hospitalier psy, même équarrissage en règle des différents patients, et même jusqu'à embaucher Jennifer Rubin, qui jouait la guédro punk dans le Freddy, dans le rôle principal. Cependant, loin d'une simple copie, le film de Flemming va réussir néanmoins à trouver sa propre voix notamment grâce à son ambiance et à son cast.

 

Avis Panics 1988


À l'affiche nous retrouvons donc Jennifer Rubin,mais aussi Bruce Abott - le pote de Herbert West dans les deux premiers Reanimator - Harris Yulin, dont le nom ne dit rien à personne mais que tout le monde connait tellement on l'a vu passer dans à peu prés tout (de Scarface de De Palma, à SOS Fantômes 2, de Danger Immédiat à Rush Hour 2, sans compter ses apparitions à la télé) mais surtout la gueule particulière de Richard Lynch (vu entre autres dans Amazonia : La Jungle Blanche, Invasion U.S.A, Les Barbarians, Puppet Master 3 etc), interprétant ici le gourou de la secte dans laquelle a évolué Cynthia. Le mec dans le rôle dégage une présence super et vu ses particularités et son physique on va dire marqué - l'acteur en pleine montée de drogue à la fin des années 60 s'est immolé par le feu en plein Central Park, donc bon, quand même - on peut dire qu'il est bien taillé pour le rôle. Vu le délire du film c'est limite autobio. En tout cas il est juste parfait et participe à infuser au film son aura aussi inquiétante que fascinante. 


Avis Panics 1988


Allant droit au but le film est bien rythmé avec son petit 1h20 qui fait plaisir, ponctué comme il faut de visions horrifiques plutôt cools et de meurtres sympathiques qui, sans aller non plus constamment vers le gore et la totale boucherie, impactent efficacement quand même. On ne s'ennuie pas et le récit fait le taf. Pareil au niveau purement technique, ça a plutôt bien vieilli, certains effets sont vraiment chouettes et les make-up assurent. Rien à dire. Ça tient encore bien la route. Comme dit il y a une chouette ambiance évidement principalement véhiculée par tout ce qui touche à la secte et à son gourou, par les apparitions - entre rêve et réalité - et l'ensemble est traité de manière plutôt sérieuse, premier degré, loin des délires parfois fantasques de l'époque, mais avec quand même ce petit coté fun et pas prise de tête propre à la période. Équilibré.  


Avis Panics 1988
 

Seule véritable ombre au tableau le twist final - que je ne spoilerai pas bien sûr - mais qui est à mon sens totalement moisi, mais vraiment, qui sort un peu de nulle part et laisse une petite tache un peu nulle. Mais aussi nase qu'il soit il ne flingue pas non plus ce qui a précédé et honnêtement, en ce qui me concerne, ça va, ça passe. J'oublie. Je pardonne.

Donc ce Panics que je n'avais pas revu depuis l'époque de la sortie vhs en fait, a été une plutôt agréable redécouverte. Il ne restera pas au panthéon du genre - ni même dans le top 5 des films d'horreur sortis la même années - mais il reste assez solide, assez cool à suivre et il mériterait qu'on s'y replonge un peu, ou qu'on le redécouvre, et de ne pas tomber non plus complétement dans l'oubli.

 

- MacReady-

 


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