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Réalisation : Tetsuya Nakashima
Année : 2010
Pays : Japon
Casting : Takako Matsu, Yoshino Kimura, Masaki Okada...
Durée : 1h46
Une salle de classe, une professeure s'adressant longuement à ses élèves et posant par là même les bases de l'intrigue du récit. C'est ainsi que s'ouvre le film et je n'en dirai pas davantage. D'ailleurs je conseille de ne surtout pas lire le synopsis, ce serait gâcher une bonne partie de cette longue séquence d'ouverture faisant véritablement office de premier acte.
Confessions / Kokuhaku est un film de vengeance qui va basculer vers le pur thriller tendance Fincher avec un côté hyper onirique et une mise en scène plutôt géniale. A première vue, la réalisation ultra léchée et maniérée pourrait jouer en sa défaveur, desservir le film et son propos, mais au contraire, l'une des forces de ce long-métrage est justement le contraste s’exerçant entre la forme d'une beauté planante et le fond aussi cruel que vicieux (le coup du lait est magique héhé).
De même concernant l'utilisation quasi omniprésente de la musique qui pourrait avoir un effet trop appuyé, de surlignage, mais qui en réalité, encore une fois, contribue à ce contraste et à ce rendu planant émanant de Confessions. D'ailleurs au niveau de la bande sonore nous retrouvons Radiohead et l'excellent groupe japonais Boris. Des groupes qui ne jouent pas dans la même cour (même si au final tous deux aiment expérimenter) et qui selon moi est le parfait exemple des ambiances traversant le film.
A l'instar de Memories of Matsuko (2006) et The World of Kanako (2014), Tetsuya Nakashima va s'amuser façon puzzle (présent, passé, flash-back, voix-off,...) pour nous plonger au cœur de cette histoire sombre. Le film se divisera en plusieurs parties, des chapitres en mode confessions, où nous suivrons physiquement et mentalement/psychologiquement les différents personnages au centre de ce drame.
Alors oui il est possible de tiquer sur l'aspect parfois clipesque de la réalisation, à travers par exemple l'utilisation de ralenti, ou alors sur le côté ''omniscient'' de l'un des protagonistes avec séquence un peu trop explicative ''du pourquoi du comment'', mais cela ne m'a aucunement dérangé car le long-métrage est super bien foutu, prenant et surtout, il est ambitieux.
Avec sa beauté plastique qui crève l'écran, son atmosphère à la fois aérienne, mélancolique et lourde, pesante, son scénario travaillé et bénéficiant d'une certaine complexité d'écriture, Confessions est un thriller cruel d'une froideur mortelle qui te trimbale grâce à sa construction sinueuse maîtrisée.
Les films de Tetsuya Nakashima disponibles sur le blog :
- Kamikaze Girls (2004)
- Memories of Matsuko (2006)
- The World of Kanako (2014)
Commentaires
Bon celui-ci, comme le précedent obligé de rajouter à ma liste <3
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