Les Sorcières d'Akelarre [Pablo Agüero]

Réalisation : Pablo Agüero

Année : 2021

Pays : Espagne/France/Argentine

Casting : Amaia Aberasturi, Àlex Brendemühl, Yune Nogueiras, Garazi Urkola,...

Durée : 1h30

Note : 4,5/6 (Dahlia)

 

 

Pays Basque, 1609, six jeunes filles, six amies sont accusées de sorcellerie parce qu'elles aiment se promener dans les bois pour y chanter et danser. C'est en plus la tournée des villages par l'inquisition Espagnole, qui en sont à plus de 70 exécutions...

Les six jeunes actrices sont naturellement parfaites, prestations impeccables, un véritable lien entre elles s'en dégage et dès les premières minutes on sera charmé par leur aura bienveillante/attachante.

Sans spoiler (c'est dans le pitch), pour essayer de sortir des geôles, elles seront en effet immédiatement en détention, car on le sait pertinemment, pas la peine qu'elles nient, elles finiront quoiqu'il arrive au bûcher. On y retrouve le schéma international de la fameuse interrogation par l'inquisition, qui ne sert pas à se défendre mais soit à avouer immédiatement d'être un suppôt du diable pour éviter souffrance physique (en plus du bûcher) ou le choix têtu de garder tête haute et subir multiples tortures et finir quoiqu'il arrive sur le bûcher... 

Ana, va donc prendre les devants afin de gagner du temps, et espérer arriver à la prochaine pleine lune, dans sept jours afin que tous les hommes de son village partis en mer reviennent. Elle va donc comme Shéhérazade inventer des histoires de sorcellerie, d'ensorcellement et surtout ce qui intéresse ici le juge, celle du célèbre rituel pour invoquer Lucifer : le Sabbat.

La photo est très jolie, le film est bien rythmé, captivant, on assiste à cette histoire que l'on sait réelle et ça fait mal..

Trois minutes avant la fin, l'empathie a pris le dessus sans crier gare, j'ai juste pensé aux milliers de femmes qui ont vécu ça, sans défense, injustement, et à un moment en particulier, sans comprendre les larmes ont jailli. 

-Dahlia-