Créateurs : Ian Brennan & Ryan Murphy
Réalisation : Paris Barclay, Carl Franklin, Ian Brennan, Michael Uppendahl
Année : 2024
Pays : États-Unis
Casting : Nicholas Chavez, Cooper Koch, Javier Bardem, Chloë Sevigny,...
Durée : 9 épisodes
Note : 2/6 (Dahlia)
Je suis assez surprise du choix de Ryan Murphy et Ian Brennan pour cette saison 2. Oui, Jeffrey Dahmer est sans aucun doute un Monstre, un tueur en série des plus meurtriers. En revanche, les frères Menéndez, eux, ne sont pas des tueurs sadiques ou violeurs en série. Peu importe ce que l'on croit du mobile, des choses douteuses de la part du père, que l'on y croit ou non, ces deux jeunes hommes ne sont pas dangereux pour la société (leur connerie si, mais c'est un autre sujet), ils ne représentent pas une menace pour autrui.
C'est donc l'histoire de ces deux frères -qui auraient pu être des personnages issus de No Pain No Gain (Michael Bay, 2013)-, qui un soir ont assassiné leurs parents à coups de fusils à pompe.
J'ai un gros problème avec cette saison, hormis le choix de l'histoire, certaines choses mises en scène ne sont pas d'un très grand intérêt : cette saison aurait pu largement tenir sur quatre épisodes sans utilisation de fioritures. Comme par exemple le journaliste Dominick Dunne de chez Vanity Fair, le papa de Dominique Dunne, (cette dernière a été sauvagement assassinée en 1982, elle avait interprété Dana dans Poltergeist la même année). Pourquoi ce personnage prend il autant de place ? Il y a des scènes entières où on le voit attablé essayant de faire pencher avec ferveur l'opinion publique de ses convives contre les frères Menéndez dont il fait un transfert avec le meurtre de sa fille. Ce personnage, quand bien même fut-il présent au procès, que Ryan & Ian veulent représenter une certaine cible du public : on s'en fout un peu de ses spéculations, il prend inutilement trop de place.
De plus, les scènes rejouées par différents points de vues ne servent pas à grand chose en définitive si ce n'est davantage marquer le trouble, d'autant plus qu'au fil des épisodes on comprendra très vite que ces effets ne sont là que pour distiller le fait que la finalité ne laissera place qu'aux doutes.
On peut également se poser la question sur la véracité de plusieurs séquences, la plus probante est celle où Javier Bardem appelle sa mère au téléphone, pas de témoins, et cette dernière n'a pas dû se vanter des derniers mots échangés avec son fils. D'ailleurs "fun fact" Erik Menéndez dès le lendemain de la diffusion de la série a crié à la putasserie et aux mensonges de la part de Ryan Murphy, notamment sur le portrait de son frère qui est dépeint d'une manière complètement différente de la réalité.
Je vais tout de même justifier ma note à la faveur du casting qui est excellent. Nicholas Chavez (qui est dans la nouvelle série co-écrite par Ryan Murphy : Grotesquerie) et Cooper Koch (TheyThem avec Kevin Bacon) sont parfaits dans le rôle des frères, ces gosses puant le fric un peu avides et stupides tantôt détestables tantôt touchants. Aussi, qu'il fait plaisir de revoir Chloë Sevigny (Kids, Gummo, ou plus récemment dans Bones and all...) et Javier Bardem (Perdita Durango, Mother, Skyfall,...)qui signent ici une performance assez intense interprétant les parents aux moeurs troublantes.
Je ne sais pas si le documentaire Les Frères Menendez aussi disponible sur la plateforme Netflix apporte des réponses plus claires, sachant que les frères y sont présent en tant qu'intervenant depuis leurs prisons respectives mais arrivée au bout de ces neuf épisodes l'envie de vraiment savoir a disparu, ôtée par une dose trop conséquente de sensationnalisme qui a fini par m'en dégoûter.
En très bref, un peu mitigée cette fois-ci contrairement à la première saison : L'histoire de Jeffrey Dahmer qui était bien plus supérieur dans le fond et la forme.
-Dahlia-
Retour sur le blog de la Saison 1 :
- Monstre : L'Histoire de Jeffrey Dahmer
Disponible sur la plateforme NETFLIX
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