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Réalisation : Hirokazu Kore-eda
Année : 2023
Pays : Japon
Casting : Soya Kurokawa, Hinata Hiiragi, Sakura Andô, Eita Nagayama,...
Durée : 2h06
Note : 6/6 (Dahlia)
Minato Mugino a un comportement qui devient préoccupant puis alarmant à la maison. Il avoue à sa mère que son professeur le harcèle... Celle-ci se rend directement à la direction de l'école.
Nouveau film de Hirokazu Kore-eda, Monster (renommé Innocence chez nous, un titre qui pour le coup tombe assez juste, il faut le souligner quand c'est le cas), qui a remporté le prix du meilleur scénariste, prix décerné donc à Yuji Sakamoto au festival de Cannes, m'a filé une belle claque. J'avais déjà été conquise par Kore-Eda avec son Une affaire de famille sorti en 2018, toujours avec ses thèmes difficiles mais où il s'en dégage une certaine luminosité.
Monster se construit via divers chapitres, divers points de vues. Au fil du métrage nous allons nous retrouver face à une structure narrative à la Rashomon de Kurosawa aussi utilisé par Ridley Scott pour son The Last Duel de 2021. Excepté qu'ici les différents points de vues vont au final s'imbriquer et non diverger, avec différents thèmes tous plus difficiles les uns que les autres dont Le harcèlement et la maltraitance.
La première partie arrive à nous rendre fous de frustration, difficile de rester serein sur son siège. L'incompréhension de la réaction des personnages que nous savons tellement réaliste. Plus le film avance, plus notre coeur se broie pour finir la gorge serrée.
Bien heureusement le réalisateur va nous offrir des temps de pause, afin de respirer avec quelques séquences lumineuses que nous voudrions interminables.
Le Casting est exceptionnellement criant de justesse avec la génialissime Sakura Ando (Une affaire de famille, Love Exposure le chef d'oeuvre de Sono Sion) et nos deux protagonistes Soya Kurokawa (Minato) et Hinata Hiiragi (Yori), tous deux bouleversants.
La superbe mise en scène est accompagnée de magnifiques plans tout en restant dans la simplicité mais également d'une sublime bande originale composé par le célèbre Ryūichi Sakamoto (Furyo, Le Dernier Empereur, The Revenant,...) dont ce sera la dernière oeuvre, étant décédé en mars 2023... RIP..
Pour conclure j'ai clairement pris une claque, du début à la fin je fus complètement bouleversée, les larmes inarrêtables. Un film difficile mais si juste et nécessaire à mettre entre toutes les mains qui nous fait obligatoirement penser au percutant et magnifique Close de Lukas Dhont.
-Dahlia-
Films cités dans l'article présent sur le blog :
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