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Année : 2023
Pays : États-Unis
Casting : Anthony Starr, Lizz Caplan, Woody Norman
Durée : 1h28
Note : 4/6 (MacReady)
Premier long métrage pour le réalisateur français Samuel Bodin, qui s'est fait connaître en 2019 pour la série Netflix Marianne - une série horrifique qu'il a créée, co-écrite et réalisée, et qui, même si elle n'a pas été renouvelée, a plutôt bien marché outre-Atlantique. La Maison du mal, titre un peu nul et tire-au-flanc, produite entre autres par Seth Rogen, se présente comme une très sympa petite histoire d'horreur plutôt bien troussée.
L'histoire : Peter est un jeune garçon de 8 ans. À chaque fois qu'il se retrouve dans sa chambre, il entend un bruit mystérieux et répétitif dans le mur. Alors que ses parents lui disent de ne pas s'inquiéter, Peter a de plus en plus peur.
Un pitch des plus basiques mais qui se développera hyper efficacement à travers un découpage en deux parties assez bien agencées. Le scénario - deuxième boulot pour Chris Thomas Devlin, qui avait pourtant écrit le assez moyen Massacre à la Tronçonneuse de Netflix sorti en 2022 - nous propulse dans une histoire d'Halloween jonglant habilement avec plusieurs registres et développant une ambiance tonale proche du conte horrifique qu'on se raconte au coin du feu. Et cela fonctionne très bien. Deux parties donc, plusieurs registres : le mystère, l'inquiétante étrangeté, la méfiance envers les figures parentales, la paranoïa dans la première partie, pour ensuite revenir à des sentiers un peu trop maintes fois empruntés à mon goût dans la seconde. L'ensemble s'articule néanmoins assez bien. Rythmée, prenante, cherchant la fluidité à travers son petit 1h28, l'histoire vise l'efficacité avant tout. C'est bien ouej.
Samuel Bodin gère parfaitement l'ambiance. Rien de particulièrement incroyable non plus, mais tout comme l'histoire cherchant donc l'efficacité, il s'emploie assez bien à filer droit, sans chichi ni blabla inutile, sans prétention déplacée, mais visant l'essentiel, maîtrisant les différents registres déjà évoqués plutôt bien - autant dans ses plages les plus calmes que dans la précipitation plus ou moins vénère finale. Il réussit sans problème à instiller mystère, angoisse, suspens, à son métrage de manière aussi subtile que frontale, et relève le tout de quelques plans évocateurs, souvent en ombres portées, et d'un savoir faire manifeste pour exprimer visuellement les différentes articulations de son récit. Niveau casting, c'est la même chose, tout le monde fait bien le taf. Le gamin, Woody Norman, est plutôt bon, et niveau figures parentales, Lizz Caplan et surtout Anthony Starr (surtout connu pour son rôle de Homelander dans la série The Boys) sont parfaits pour instiguer inquiétude et menace.
Bref, cette Maison du mal est loin d'être incroyable, mais se montre néanmoins assez prenante, assez bien gérée et propose une petite série B allant à l'essentiel, jonglant avec ses propositions efficacement, humblement, et l'ensemble se montre vraiment sympa à mater. Samuel Bodin fait du bon travail, tout s'agence assez bien, le cast assure, en quelques mots : c'est solide et c'est cool.
-MacReady-
Films cité dans l'article critiqué sur le blog :
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