Réalisation : Curt McDowell
Année : 1975
Pays : État-Unis
Casting : Marion Eaton, Melinda McDowell, George Kucha...
Durée : 2h39
Note : 5/6 (Georgie)
Ami(e)s du bon goût, jetez-vous sur
cet ovnis cinématographique fauché mais dégueulant d'idées et
complètement fou datant de 1975 et réalisé par un certain Curt
McDowell.
Thuntedcrack!, une sorte
de mix improbable entre du porno, de la comédie, de l'épouvante et
du cinéma foncièrement queer... Bref une péloche purement
inclassable et d'une liberté folle qui pourrait se rapprocher du
cinéma de John Waters, et plus récemment de réalisateurs
comme Yann Gonzalez (Les rencontres d'après minuit, Un
Couteau dans le Cœur) et Bertrand Mandico (Les Garçons
sauvages, Ultra Pulpe). D'ailleurs, lors d'une interview,
ce dernier cite Thundercrack! comme
faisant partie de ses
films queers l'ayant profondément marqué dans sa cinéphilie.
Ok, donc un long-métrage fou et totalement libre dans son ton. Mais que nous propose Thuntedcrack! alors ?
Par un soir d'orage et suite à un accident, des individus vont trouver refuge dans une vieille demeure habitée par une veuve alcoolisée H24 adepte du concombre (son mari fut dévoré par un essaim de criquets dont elle garde les restes de son corps dans des bocaux), et son fils vivant reclus dans une pièce pour une raison que je ne dévoilerai pas, préférant laisser la surprise tellement son apparition est à mourir de rire. A partir de là, entre scènes de cul hétéro et homo, parfois drôles mais toujours cash (du vrai porno quoi), de tension, de suspens hitchcockien, vous apprendrez à connaître les histoires et les secrets des différents personnages à travers des récits complètement absurdes, surréalistes et drôles.
En vrac voici le programme de Thuntedcrack! : Une guenon échappée d'un zoo qui aime le corps virile et glabre des jeunes hommes et prête à tout pour retrouver son véritable amour, donc hop on place un peu de zoophilie. Scènes de sexe avec des légumes. Déformation génitale extrême due à une maladie tropicale. Décors et trucages sans-le-sou dégageant un véritable charme et participant à l'effet comique. Interlude musical de dix minutes en plein milieu de film avec pour seul fond un carton noir ''Intermission''. Des scènes de cul (ah, ça je l'ai déjà mentionné il me semble)... Bref, je n'en dirai pas plus car mieux vaut découvrir par soi-même ces récits pour le moins WTF.
Dans sa version uncut, Thuntedcrack! dure 2h39,
donc forcement il y a des baisses de régime et des petites longueurs
mais devant ce bordel désorganisé et cette liberté totale on ne
peut qu'être séduit. Un pur film underground fou, sans tabous
qu'il faut absolument voir pour briller en société en mangeant des petits-fours.
- Georgie -
Films cités dans l'article et disponible sur le blog :
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