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Réalisation : Li Yu
Année : 2010
Pays : Chine
Casting : Sylvia Chang, Fàn Bīng-Bīng, Wilson Chen Bo-lin...
Durée : 1h45
« La solitude ne devrait pas durer pour toujours »
Comme pour Adrift in Tokyo (différent dans le genre, mais comme j'en parle sur le blog et qu'ils ont ce point commun en plus d'être tous deux sortis chez Spectrum) la trame est assez... disons convenue, à savoir la rencontre de personnages que tout semble opposer et qui apprendront à se connaître, à s’apprécier (même plus que ça), et de cette relation en sortiront changés, avec une approche différente de la vie et de la mort, chacun apportant quelque chose à l'autre.
D'un côté nous avons trois amis inséparables, post-ado insouciants, dans une certaine errance, toujours présents les uns pour les autres dans les moments difficiles, et tous liés par la même fissure en rapport à la figure paternelle. De l'autre, une quinquagénaire brisée par un drame familial, avec qui ils cohabiteront, et ce, de manière plutôt agitée au début.
Buddha Mountain nous
offre des personnages rapidement attachants, tous biens écrits
et développés. Il y a une certaine subtilité d'écriture, même si
à de rares moments j'ai trouvé 2,3 scènes un peu too much, avec
parfois une maladresse dans l'utilisation de la musique (piano/violoncelle) appuyant trop l'aspect dramatique de certaines scènes,
et donnant un effet ''chantage'' émotionnel, ou alors
dans un autre registre, une facilité dans la résolution de
situations conflictuelles. Je pense notamment à la scène de cassage
de bouteille, mais qui visuellement est très percutante, esthétique
et efficace, et de plus servant à illustrer l'entraide
inconditionnelle entre ces trois potes. Donc scène peut être
maladroite mais faisant sens. Bref, des petits défauts relativement
peu présents qui ne gâchent en rien le visionnage.
Buddha Mountain traite des thématiques telles que la construction et la reconstruction de soi, de l'entraide face à l'imprévisibilité, du bonheur éphémère, du sens à donner à la vie, des sentiments amoureux... et globalement sans tomber dans le mélo plombant. Le film sait se montrer léger avec un ton parfois drôle. Le long-métrage aborde également la catastrophe ayant touché la province du Sichuan en 2008. Un séisme qui fit de très nombreuses victimes et d'énormes dégâts matériels. D'ailleurs les protagonistes vont se (re)trouver, se (re)découvrir autour de la réédification d'un temple bouddhiste, métaphore de leur reconstruction personnelle par l'entraide, mais pas seulement.
Les acteurs sont tous convaincants dans leur interprétation, et mention spéciale pour la très charmante actrice Bingbing Fan, autant à l'aise dans le registre de la légèreté insouciante que dans celui du drame.
Buddha Mountain est à la fois léger, profond et touchant, dégageant un certain spleen adolescent et adulte, teinté d'une mélancolie. Un beau film que j'ai apprécié.
- Georgie -
Disponible chez SPECTRUM FILMS et sur la plateforme OUTBUSTER
Film cité dans l'article disponible sur le blog :- Adrift in Tokyo
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