Réalisation : Caroline Poggi, Jonathan Vinel
Année : 2014
Pays : France
Casting : Lucas Doméjean, Nicolas Mias, Naël Malassagne...
Durée : 30mn.
Note : 5/6 (Georgie)
''Il fait chaud. Les rues sont
étrangement désertes. Les palmiers agonisent et les fusils à
pompe pleurent. Joshua veut mourir mais ne veut pas laisser son
frère Maël seul. C'est alors qu'il rencontre le gang des
icebergs.''
Tant qu'il nous reste des fusils à pompe (2014) est un court-métrage d'une trentaine de minutes réalisé par Caroline Poggi et Jonathan Vinel. Court-métrage que j'ai trouvé tout simplement excellent.
Alors surtout ne vous attendez pas à voir de la pétarade dans tous les sens (rapport à son fabuleux titre). Encore une fois, Tant qu'il nous reste des fusils à pompe serait plus à ranger du côté atmosphérique avec recherche esthétique dans ses cadres et ses lumières, que dans toute autre chose. J'y ai perçu des thématiques similaires présentes dans After School Knife Fight (leur segment présent dans Ultra Rêve). L'apprentissage de la mort, de l’éphémère de l'être, de la finitude. Une jeunesse post-ado perdu, cherchant réconfort et réponses dans le groupe et dans une certaine forme de destruction et de violence.
A nouveau la bande sonore est parfaite pour accompagner les images et le récit. Composée d'un titre de Liturgy (''True Will''), morceau s'ouvrant sur une partie vocale, a cappella, dégageant un aspect religieux, pour déraper ensuite sur un black métal transcendant à l'image de cette jeunesse, rituel initiatique et rite de passage marquant la fin et le début d'une ère. Également, et à ma plus grande surprise, ce final brumeux accompagné par le magnifique morceau hanté ''King Night ''de SALEM, accentuant cette mélancolie noire, ce spleen adolescent morbide... Parfait !
Beaucoup aimé Tant
qu'il nous reste des fusils à pompe et l'univers que nous
propose Caroline Poggi et Jonathan Vinel.
- Georgie
Disponible chez JHR Films
Autre film des réalisateurs disponible sur le blog :
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