Le jeune imam [Kim Chapiron]

 

Réalisation : Kim Chapiron

Année : 2023

Pays : France

           Casting : Abdulah Sissoko, Hady Berthe, Issaka Sawadogo,...

Durée : 1h38

Note : 4/6 (Dahlia)

La maman du jeune Ali n'en peut plus de la délinquance de son fils. Un jour c'est la "bêtise " de trop. Elle l'envoi pour plusieurs années au bled, au Mali étudier le coran. Lorsqu'il rentre, devenu adulte, les habitants de la cité voient en lui le digne successeur de l'imam.

Comme pour l'excellent Les Misérables de Ladj Ly (qui a également co écrit Le jeune imam) Kim Chapiron va choisir la cité (dont une grande partie a été également tourné à Montfermeil) comme environnement principal de son film. 

On est heureusement bien loin de son dernier (très) foireux La crème de la crème. Une caméra plus stable, une histoire avec un fond moins douteux, et surtout un très bon casting.  

Abdulah Sissoko est totalement magnétique dans le rôle du jeune imam moderne, naïf, mais aux intentions parfois pas très louables.

J'ai vu énormément d'avis négatifs venant de personnes pratiquant la religion musulmane, que beaucoup de choses ne reflètent pas l'islam, le mélange des hommes et des femmes dans la mosquée, les messages que véhiculent Ali, des jeunes prier en short, que le tout n'était pas assez respectueux, etc...

Personnellement, j'ai vu un film, une fiction pas un documentaire. Je me suis laissée embarquer par la mise en scène malgré quelques ficelles tirées bien trop facilement.

On évite les clichés habituels des films de cités avec en fond la drogue, le trafic, la violence, pour se concentrer uniquement sur la place de la religion en banlieue.

La relation mère/fils est bien écrite et touchante, c'est le fond, le coeur du métrage, bien plus que l'ascension de notre protagoniste qui va se brûler les ailes en dépit des avertissements de son entourage.

Pour résumer, Le jeune imam souffre un peu de facilités très naïves, dans son scénario, dans son message mais la mise en scène globale reste captivante. 

-Dahlia-