Réalisation : Shinzô Katayama
Année : 2022
Pays : Japon/Corée du sud
Casting : Aoi Itô, Jirô Satô, Hiroya Shimizu, Shion Nakamaru,...
Durée : 2h03
Note : 5/6 (Dahlia)
Satoshi Harada et sa fille vivent endettés depuis sa dépression. Un soir il avoue avoir vu le tueur en série "Terumi Yamauchi" dont les affiches sont placardées un peu partout, il s'imagine le capturer et remporter la récompense. Le lendemain matin la petite Kaede se retrouve seule, son père a disparu...
Un réalisateur dont on a eu le debrief lors de la présentation du film au PIFFF, dont c'est le deuxième long métrage, le premier Siblings of the Cape de 2018, nous narre l'histoire d'un frère qui essaie de subvenir au besoin de sa soeur qui a un handicap mental. Lorsqu'il en vient à perdre son boulot, ils n'ont plus de quoi manger, afin de survivre il décide de prostituer sa soeur...
Un réalisateur qui a assurément foi aux belles choses de la vie.
Shinzô Katayama a également était assistant directeur pour Mother de Bong Joon Ho en 2009.
Missing est un thriller surprenant abordant habilement plusieurs thèmes, de différents points de vue. La détresse sociale et l'euthanasie vont servir de base à cette intrigue bien ficelée, certains diront alambiquée mais le tout finira par s'emboîter à merveille. Il y a juste un petit manquement sur un fétichisme des chaussettes blanches qui laisseront un petit goût d'inachevé mais c'est tellement sans importance en face de l'entièreté de l'œuvre.
Ce qui est surprenant dans Missing, outre le développement de sa narration, ce sont ses ruptures de tons. Le film oscille sans soucis entre séquences provoquant un rictus voire un rire de bon coeur à une autre profondément éteinte de toute luminosité...
Le tout nous est servi avec un casting plus qu'à la hauteur, Aoi Itô interprète la jeune Kaede à la perfection, une adolescente bien trop mature pour son âge -et badass-, qui a l'air d'être la seule à avoir la tête sur les épaules du foyer. Jirô Satô, le papa qui ne se relève pas de la mort de sa femme dont les rôles deviennent inversés ; c'est sa fille qui est appelé par la police dans un supermarché pour venir récupérer son papa, arrêté pour vol parce qu'il lui manquait 20 yens. Et Hiroya Shimizu, le jeune tueur "no name" avec son attitude complètement désinvolte qui a bien la tête de l'emploi.
Pour conclure, Missing / Sagasu est une oeuvre avec une ambiance désenchantée mais très touchante, émouvante dont on ne voit pas passer les deux heures. Un réalisateur qui restera assurément dans mon collimateur.
-Dahlia-
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