Réalisation : Ruben Östlund
Année : 2022
Pays : Suède/France/Royaume-Uni/Allemagne
Casting : Charlbi Dean, Harris Dickinson, Woody Harrelson,Zlatko Burić,...
Durée : 2h20
Note : 5/6 (Dahlia)
Carl sort avec Yaya une mannequin/ influenceuse qui gagne mieux sa vie que lui. Un soir une dispute éclate dans un restaurant guindé ; il en a marre du cliché de l'homme qui doit toujours inviter et tout payer à la femme. Il veut l'égalité...
Comme le dit Ruben , Sans Filtre, clôt sa trilogie sur la masculinité contemporaine (après Snow Therapy et The Square), et y mélange de nouveau la lutte des classes, il cite même littéralement Karl Marx.
Le propos n'est pas forcément original mais la forme y est encore une fois délicieuse.
C'est pas nouveau, Ruben sait parfaitement doser l'humour et le malaise, et ici c'est justement sans filtre, de manière presque jouissive, qu'il nous livre ce que Lloyd Kaufmann a loupé dans le dernier film qu'il a réalisé : Shakespeare's Shitstorm ( dans une magnifique séquence inoubliable ❤️).
Deuxième palme d'or du Maître dont j'apprécie chaque pépite de sa filmographie, signe ici son long métrage le plus irrévérencieux et hilarant (et Snow Therapy étant aussi très drôle), d'ailleurs plus que pour Les Crimes du futur de David Cronenberg, c'est pour celui-ci que j'aurai aimé connaitre les réactions du public. Des moments de folies complètement barrés, comme les scènes avec Woody Harrelson et Zlatko Burić (Milo dans la trilogie Pusher !!), bien poilantes avec leur joute verbale de citations socialistes vs capitalistes qui a elles seules résument tout ce que Ruben veut nous dire pendant deux heures vingt.
Le film détient des similitudes avec le cultissime La Grande bouffe de Marco Ferreri et sa satire du capitalisme à tendance burlesque.
Sans Filtre est une comédie désopilante se découpant en trois actes compilant des personnages aux comportements pathétiques et des situations malaisantes à souhait.
-Dahlia-
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