Vortex [Gaspar Noé]

Réalisation : Gaspar Noé

Année : 2022

Pays : France, Belgique

Casting : Dario Argento, Françoise Lebrun, Alex Lutz...

Durée : 2h20

Note : 6/6 (Georgie)

 

Avec Vortex, Gaspar Noé laisse de coté les débordements visuels et autres trips hallucinogènes auxquels il nous avait habitué depuis quelques années – et dont je suis friand – pour nous proposer son film le plus sobre, qui n'en reste pas moins radical et plombant !

 

 

L’histoire nous plonge dans le quotidien d'un couple âgé essayant de tenir tant bien que mal face à la vieillesse et la maladie. Couple interprété avec justesse par un Dario Argento dégageant un naturel fou et une Françoise Lebrun (La Maman et la Putain) bluffante car sonnant tellement vrai dans sa performance. A ce duo d'acteur vient également se greffer un excellent Alex Lutz (que je redécouvre - en bien -) dans le rôle du fils combattant ses propres démons.

En utilisant le procédé du split screen de façon pertinente durant la quasi-totalité de ses 140 minutes, Vortex nous place simultanément au plus proche de ses personnages et de leurs errances labyrinthiques donnant un aspect limite documentaire. En comparaison avec ses précédents longs-métrages, je trouve qu'il s'agit de sa proposition la plus exigeante, notamment dans son tempo m'ayant quelquefois irrité à la limite d'avoir envie de décrocher. Malgré cela, Noé est parvenu à me tenir par la gorge jusqu'à la fin... et putain... ça valait clairement le coup, j'en suis sorti complétement assommé. Car oui, Vortex est le genre de métrage qui délivre toute sa puissance dévastatrice une fois arrivé à terme. 

 

 

Le réalisateur franco-argentin signe une œuvre éprouvante sur la vie, la mort, l'oubli, à la fois dure et touchante, une expérience qui n'est pas forcement agréable dans sa longueur et qui te met bien dans la gueule le fait que l'on est bien peu de chose... Et mon amie la rose me l'a dit ce matin... Ouais, très fort.

-Georgie-