Réalisation : Gisèle Vienne
Année : 2022
Pays : France
Casting : Jonathan Capdevielle, Catherine Robbe-Grillet, Serge Ramon
Durée : 1h00
Difficile pour moi de mettre des mots sur cette proposition étonnante et perturbante. En effet, Jerk est un véritable OFNI se situant quelque part entre la captation théâtrale et le film réalisé en plan séquence. A l'origine il s'agit d'une pièce de Gisèle Vienne (d'après une nouvelle de Dennis Cooper inspirée de faits réels) s'apparentant à un one-man-show diabolique nous plongeant rétrospectivement dans la tête d'un adolescent drogué, psychotique et meurtrier.
Minimaliste dans son décors et sa mise en scène, qui n'en reste pas moins riche par ce qu'elle arrive à retranscrire au spectateur (malaise et dégoût en tête), Jerk est également une performance d'acteur, celle de Jonathan Capdevielle qui, seul sur scène et possédé par son rôle, donne vie – et mort – à tous les personnages par l'intermédiaire de marionnettes – so creepy – et par l'art de la ventriloquie. Dans le fond il en résulte une démarche me semblant assez expérimentale et radicale.
Sexe, torture et mutilation sont au programme de ce film audacieux fait de foutre et de sang, de snuff et de fist, de râle et de fluide corporel et où le spectre queer(core) est présent, rampant dans l'ombre, pour un récit noir et glauque.
-Georgie-
Disponible en DVD et en VOD chez Shellac Films
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