Inexorable [Fabrice Du Welz]

 

Réalisation : Fabrice Du Welz

Année : 2022

Pays : Belgique, France

Casting : Benoît Poelvoorde, Mélanie Doutey, Alba Gaïa Bellugi, Janaina Halloy...

Durée : 1h38

Note : 4,5/6 (Georgie)

 

Après Adoration sorti en 2019, qui m'avait quelque peu laissé sur ma faim, Fabrice Du Welz est de retour avec Inexorable pour nous offrir un thriller psychologique familial fait de rouge et de noir.

 

S'articulant autour d'une trame très classique, un ''élément'' extérieur débarquant dans une famille pour la faire imploser, et évoquant tour à tour - de manière frontale ou détournée - Pier Paolo Pasolini, Claude Chabrol, Hideo Nakata, ainsi que le giallo à travers sa superbe photographie, Inexorable parvient à séduire et à captiver par sa capacité à gérer avec un certain talent la montée en puissance d'une tension latente prête à exploser pour tout détruire. Sans jamais verser dans une surenchère foireuse, le réalisateur installe son récit nourri de méfiance, de mensonge, de passion et de manipulation, qui, une fois arrivée à son paroxysme de non-retour ne se relâchera pas jusqu'à son final dramatique. 

Très rapidement, les tenants et aboutissants de cette histoire sont facilement devinables, mais peu importe, on ne décroche pas et l'on suit avec intérêt cette descente aux enfers allant crescendo. De plus, c'est bel et bien la manière de mettre en forme de Fabrice Du Welz - tapant clairement dans les codes visuels du cinéma de genre – qui apporte une plus-value non négligeable à ce type de récit nous plongeant dans une mécanique de la déconstruction familiale et de l'obsession maladive poussant à la folie. 

Le casting, Benoît Poelvoorde et Alba Gaia Bellugi en tête, participe également – et grandement - à la réussite d'Inexorable. Ouais, absolument rien à redire concernant l'ensemble des acteurs interprétant leurs personnages avec brio (et c'est toujours agréable de retrouver Jackie Berroyer (Calvaire) dans un petit rôle).

  

Avec Inexorable, Fabrice Du Welz nous propose un très bon thriller, un film de genre efficace - dans sa construction et sa mise en scène - faisant plaisir à voir, d'autant plus que, comme je l'ai mentionné plus haut, j'avais été un peu déçu par son précédant long-métrage.

-Georgie-