Bull [Paul Andrew Williams]

 

Réalisation : Paul Andrew Williams

Année : 2021

Pays : Royaume-Uni

Casting : Neil Maskell, David Hayman, Lois Brabin-Platt, Jason Milligan,...

Durée : 1h28

Note :  5/6 (Dahlia)

Film vu en compétition dans le cadre du Paris International Fantastic Film Festival (Le PIFFF).

Bull n'a pas revu son fils depuis 10 ans et est prêt à tout pour se venger de ceux qui les ont séparé.

Paul Andrew Williams a fortement été inspiré, voire rend littéralement hommage à l’œuvre viscérale de Shane Meadows, Dead Man's shoes avec Paddy Considine. 

On y retrouve la quête de vengeance mais également celle de la vérité, remonter les évènements pour savoir ce qu'est devenu l'être recherché, l'être aimé.

La mise en scène est aussi très proche, le réalisateur va alterner entre moments présents et flashbacks mais pour Bull ce procédé est utilisé à des fins quelques peu différentes.

Bull est interprété par l'excellent Neil Maskell qui détenait le rôle principal dans l'épatant Kill List de Ben Wheatley en 2011. Absolument parfait dans ce rôle du père qui n'a plus rien à perdre, guidé par une rage profonde. Je découvre également David Hayman, qui a obtenu pas moins de 145 rôles depuis les années soixante mais que je n'ai croisé nulle part, ici il joue le rôle du beau père de Bull, Norm, à la tête du gang qui contrôle complètement la petite bourgade anglaise et qui est à l'origine de la séparation du père et de son fils. A la hauteur du jeu de Neil Maskell les deux acteurs habités par leur personnage en deviennent terrifiant.

D'une violence extrême, autant visuellement brutale que noire et glaciale, Bull est avant tout pour un public averti, surprise que le film soit aussi généreusement gore, la petite équipe des effets spéciaux a fait un boulot formidable.

Néanmoins, mon enthousiasme qui était en train de grimper crescendo s'est heurté à un mur sur les dernières minutes. Je ne vais pas spoiler en indiquant la direction que prend le final mais le soufflé émotionnel que je m'attendais à prendre s'est dégonflé. Je préfère faire abstraction et m'installer dans un déni, j'ai presque envie de remonter le film et couper les trois dernières minutes...

En bref, c'est bien moins bouleversant que Dead Man's Shoes, mais plus vénère dans sa violence. J'ai trouvé le tout mortel! [Mode déni activé].

-Dahlia-

Film disponible sur la plateforme SHADOWZ