Murder-Set-Pieces / Girls Wanted [Nick Palumbo]

 

Avis Murder-Set-Pieces / Girls Wanted [Nick Palumbo]

Réalisation : Nick Palumbo

Année : 2004

Pays : États-Unis

Casting : Sven Garrett, Cerina Vincent, Tony Todd...

Durée : 1h31

Note :   3.5/6 (Georgie)

 

En 2000, Nick Palumbo réalise Nutbag, un low budget qui s'attarde sur un homme dérangé tuant des femmes (de préférence dénudées) à Las Vegas. Un film au scénario plus que léger et absolument pas marquant, autant dans ses FX très amateurs que dans son interprétation plutôt laborieuse, mais qui pose les bases de ce que sera Murder-Set-Pieces (également connu sous le titre Girls Wanted). En gros, Nutbag (qui n'est pas non plus à chier) peut être considéré comme une ébauche de sa future réalisation.

En 2004, sort donc Murder-Set-Pieces, qui nous place dans la ville du péché aux côtés d'un photographe d'origine allemande (son grand père était un nazi, photo à l'appui) massacrant des femmes (si possible dans le plus simple appareil) en déblatérant dans la langue de Goethe. Et maintenant vous voyez un peu le lien avec son autre film, nan ? De plus, son titre est cité à plusieurs reprises dans une scène se déroulant dans un vidéo-club et des éléments de décors, ainsi que des idées, sont même réutilisés dans la péloche qui nous intéresse ici. 

Pour le coup cette ''relecture'' bénéficie d'un budget largement plus conséquent (2 000 000 $ contre les 40 000 estimés pour son premier méfait) les acteurs s'en sortent vachement mieux (même si pour certains ce n'est pas bien folichon, mais il y a également des apparitions de figures horrifiques plus que bienvenues telles que Tony ''Candyman'' Todd ou encore Gunnar ''Leatherface'' Hansen pour ne citer qu'eux) et surtout, Murder-Set-Pieces assure niveau FX. Ici c'est bien rouge sanglant façon hectolitre et on ne va pas se mentir, c'est essentiellement cet aspect qui fait tout l'intérêt de ce long-métrage car le réalisateur n'hésite pas à taper dans l'outrance, le sordide et le mauvais goût. Au programme : torture, nécrophilie, cannibalisme, viol (ultra violent), passage à tabac pendant l'acte sexuel, nudité féminine, meurtre d'enfant, discours d'Adolf Hitler en fond pendant que monsieur le psychopathe fait son sport... Bref, vous voyez un peu le topo, Murder-Set-Pieces ne fait pas dans la dentelle.

Côté scénario ça ne vole pas très haut, Nick Palumbo nous propose une histoire hyper basique même s'il essaie d'apporter un peu d’épaisseur au récit en intégrant un genre de fil conducteur par l'intermédiaire d'une relation qu'entretient le tueur avec une femme, dont la (très) jeune sœur se méfie en alertant son entourage. Mais cet arc narratif intervient de façon beaucoup trop éparse et n'est jamais vraiment développé. De même concernant le trauma d'enfance de notre maniaque qui est vaguement évoqué à travers des flash-back bien trop légers, ce qui n'aide pas à en faire un personnage étoffé sur le plan psychologique. Dommage, d'autant plus que l'acteur, sans être mauvais, n'est pas spécialement doué pour transmettre les émotions et la folie qui le consument. Au final, nous avons plus l'impression d'assister à des scènes violentes qui s'enchaînent de façon plus ou moins random et d'un fourre-tout d'imagerie se voulant ''choquante'' (nazisme, 11 septembre,...) que d'une histoire véritablement construite dans sa longueur.

Alors que faut-il retenir de ce film montré du doigt pour sa violence extrême (on a vu pire) et sa supposé misogynie ? Eh bien, un long-métrage bancal dans sa construction et son interprétation (ce qui dessert et amoindrit son côté dérangeant/sulfureux), mais qui n'a pas peur d'assumer sa proposition en allant jusqu'au bout de son délire. Murder-Set-Pieces devrait ravir, ou en tout cas rassasier, tous les curieux et adeptes de péloches de mauvais goût et de rouge visqueux qui éclabousse et qui tache.

A noter qu'il existe en trois versions. La Theatrical Cut/Workprint d'une durée de 105 minutes, la Director's Cut de 91 minutes (qui fait largement l'affaire) et enfin l'Edited Cut de 83 minutes qu'il faut absolument éviter car toutes les scènes gores sont coupées ou édulcorées et de ce fait le film n'a plus aucun intérêt.

-Georgie-

 

Commentaires

  1. I neeeeed !! Du coup t'as maté le director's cut?

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    1. Oui celle de 91mn, mais j'ai jeté un œil sur le autres versions histoire de voir la différence et en comparaison avec celle de 105mn tu ne perds rien, ou quasi rien, au niveau des scènes ''graphiques''.
      Selon moi la director's cut est largement suffisante et me semble moins chiante rapport à sa durée.
      Bref, je vais radoter, mais il faut juste éviter la version censurée de 83mn.

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