Réalisation : Shozin Fukui
Année : 1991
Pays : Japon
Casting : Onn Chan, Naoshi Goda, Kyoko Hara, Kôji Ôtsubo,
Durée : 1h37
Note : 4/6 (Dahlia)
Une introduction en noir et blanc, des corps qui s'enlacent, gros plan sur une perforeuse, un médecin fou, une succession de plans psychédéliques avec un son lancinant en accompagnement. Me voilà enfin lancée dans 964 Pinocchio, un classique du cyberpunk japonais qui a sa petite réputation chez les fans de Tetsuo de Shin'ya Tsukamoto.
964 est une sorte d'androïde qui a été créé par un savant fou dans le but de satisfaire sexuellement des femmes prêtes à en mettre le prix. Une cliente s'en débarrasse dans la rue, amnésique, il va faire la rencontre de Himiko une jeune femme vivant en marge de la société qui va le recueillir. A partir de là, une longue course poursuite va démarrer avec son concepteur qui va tout mettre en œuvre pour le récupérer.
Premier long métrage de son réalisateur qui a l'air de s'éclater avec sa caméra. Il y aura très peu de plans fixes et calmes, les mouvements seront épileptiques, énervés, nous aurons droit à de la contre plongée, des gros plans, des plans de travioles, des caméras à l'épaule, qui nous donneront parfois la nausée ou rendront certaines plus intimistes.
De plus, hormis sur la dernière partie et la scène d'intro, nous ne visiterons de Tokyo que ses couloirs de métro, le reste se passera dans des pièces exiguës avec une ambiance claustrophobique palpable.
Beaucoup d'hurlements (ça en remplace presque la bande son), de vomis (dont un énorme réingurgité), de crachats sanglants, et autres joyeusetés, 964 Pinocchio transpire la pure folie avec ses personnages pétant littéralement des câbles (d'ailleurs aucun protagoniste n'a l'air sain).
En bref, une très bonne expérience/surprise autant visuelle que sonore pour un public (bien) averti.
-Dahlia-
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