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The Deep House [Alexandre Bustillo & Julien Maury]

Avis The Deep House de Julien Maury  Alexandre Bustillo

Réalisation : Julien Maury & Alexandre Bustillo

Année : 2021

Pays : France

Casting : Camille Rowe, James Jagger, Eric Savin,...

Durée : 1h21

Note :   3,5/6 (Dahlia)
Note :   3/6 (Vixen)
 

Lui anglais, elle américaine d'une maman française, viennent se perdre dans la France profonde pour faire de l'urbex (filmé pour être sur youtube), en particulier dans un petit village où une maison serait enfouie sous un lac.

Très grande fan de A l'intérieur, je n'avais pas aimé Livide  (mais pas revu depuis sa sortie je lui redonnerai sa chance un jour), plutôt très bon moment passé devant Au yeux des vivants, et Leatherface sympathique sans être foufou, ça se regardait. Il me manque juste Kandisha, et j'attends toujours le remake prévu d'Hellraiser depuis 2007...
Bref, Julien Maury et Alexandre Bustillo ont déjà toute ma sympathie! Je ne pars jamais avec un a priori négatif avec eux, ça fait toujours plaisir d'avoir des passionnés du genre de chez nous.

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Maintenant avec The Deep House, je pars un peu avec un handicap, j'ai du mal avec le found-footage et j'en ai un peu ma claque des maisons hantées... Il fallait donc de la surprise et de l'originalité pour que je sois conquise.. J'ai l'impression que la seule, c'est que ça se passe à 30 mètres de profondeur.
Il y a clairement de bonnes idées, outre le concept, le fait que "l'héroïne" soit pas faite pour la plongée, qu'elle mente, (sa fin également), et visuellement c'est vraiment cool, sans effets numériques, une ambiance prenante et surtout mystérieuse.

Par contre le reste, les personnages comme habituellement, clichés et un peu insupportables (je vise le petit ami avec ses vannes foireuses), la mise en scène assez prévisible dans son traitement.
Et tellement dommage qu'ils n'aient pas exploité la partie enfants et sacrifices (ce qui m'a le plus happé).
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Egalement un peu dubitative, j'ai pas compris le dernier plan après générique, au lieu de continuer en mode " je fais ça régulièrement, nouveaux piégés...blabla" on a l'impression que les nanas voient un cadavre flotter ? 

-Dahlia-

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Avis The Deep House de Julien Maury  Alexandre Bustillo


J’ai pour ma part abordé ce Deep House avec un œil neutre, n’ayant jusqu'ici vu aucun des précédents films du duo Maury/Bustillo, et le bilan est ma foi mitigé.

Porté par un pitch intriguant au fort potentiel cauchemardesque (la visite d’une maison engloutie au fond d’un lac par un couple de vidéastes amateurs), le film impressionne tout d’abord par ses qualités plastiques. Des qualités qui découlent essentiellement de la volonté des réalisateurs de mouiller le maillot, au sens propre comme figuré, c’est à dire en optant pour un tournage aquatique éloigné des habituels tours de passe-passe numériques (exit donc la technique du « dry for wet » habituellement de mise dans les blockbusters hollywoodiens pour simuler l’environnement sous-marin). Les contraintes techniques d’un tournage aussi exigeant imposant un découpage très verrouillé en amont, le film s’avère particulièrement solide dans sa mise en scène en dépit d’une approche found footage souvent synonyme d’approximation. La photo de Jacques Ballard est quant à elle de toute beauté et capte à merveille les teintes glauques des eaux lacustres, sans qu’aucune vilaine patine numérique ne vienne jamais ternir nos mirettes. Bref, le film en jette malgré son petit budget.

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Dommage donc que l’écriture ne bénéficie pas du même soin maniaque : la caractérisation minimale des protagonistes et les dialogues mal dégrossis viennent un peu casser la belle immersion promise par la mise en scène. S’ajoutent un second rôle catastrophique de nullité, une pincée d’incohérences (qui feront surtout tiquer les spectateurs ayant déjà tâté de la plongée)...rien de bien grave cependant, l’exposition fonctionne et la séquence où le couple de héros découvre la fameuse bâtisse engloutie est réellement somptueuse. Un jump scare (réussi) et quelques scènes d’exploration plus loin, on se dit que le contrat est jusqu'ici rempli :

Sensation d’immersion : check (de justesse, mais check)
Sentiment de claustrophobie qui commence doucement à monter : check
Atmosphère d’angoisse et de menace diffuse teintée d’onirisme : check

On est donc bien émoustillés et tout à fait préparés à passer la seconde pour se frotter enfin aux maléfices de la Maison Profonde.

Avis The Deep House de Julien Maury  Alexandre Bustillo Avis The Deep House de Julien Maury  Alexandre Bustillo

Problème : dès lors que la menace ectoplasmique se fait concrète et que les réalisateurs se voient contraints d’abattre leurs cartes on se rend vite compte que le film ne tient que sur son seul pitch. Incapables de se décider quant à la nature du mal à redouter et n’exploitant jamais entièrement les pistes proposées (fantômes, hallucinations, possession, famille dégénérée, snuff movies, sacrifices d’enfants, entité Lovecraftienne, y’en a un peu plus je vous le met quand même ?) Maury & Bustillo se contentent de photocopier sans grande imagination tous les tropes habituels du film de maison hantée...mais sous l’eau. Et ce, jusqu’à la limite de la parodie avec ce héros qui pour échapper à un spectre ira se cacher...sous un lit...oui, oui, avec la combi, les bouteilles et les bulles qui font gloupgloup.

Ce faisant, les deux réals ratent à peu près toutes les occasions de tirer parti des facteurs anxiogènes liés à la plongée et au survival aquatique en général : la lumière qui s’éteint, le froid, les espaces noirs et béants dans le cadre, le risque de narcose pouvant induire des hallucinations, les pannes de matériel, etc (dans un genre proche et avec un budget comparable, le diabolique 47 Meters Down avait quant à lui tout compris). Et vu que les fantômes promis n’atteignent pas des sommets de terreur que ce soit dans leur design ou leur exécution, le trouillomètre de The Deep House ne s’affole que trop rarement, en tout cas loin des abysses qu’on devinait durant la brillante introduction. D’ailleurs, quitte à cligner régulièrement de l’œil au cinoche d’horreur italien, pourquoi ne pas avoir opté pour des zombies Fulciens au lieu de cet Ehpad sous-marin très moyennement bandant ?

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Reste que le tout est suffisamment bien emballé, et le final suffisamment intense pour qu’on ne s’y ennuie pas. Et si on ajoute une poignée d’images macabres d’une étrange et inquiétante beauté, le film n’a en résumé pas trop de mal à surnager dans la masse des ghost stories ultra génériques démoulées à la chaîne depuis 15 ans. Ceci dit, un scénariste aguerri ne sera pas de trop pour leur prochain méfait.

-Vixen-



 

Commentaires

  1. Curieux de le voir, comme tous les films de ces 2 réalisateurs. J'adore A l'intérieur, et pour le reste c'est en dents-de-scie... Mais ouais toujours un plaisir de les retrouver...

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