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Réalisation : Lucile Hadzihalilovic
Année : 2005
Pays : France
Casting : Zoé Auclair, Lea Bridarolli, Bérangère Haubruge, Marion Cotillard, Hélène de Fougerolles...
Durée : 2h02
Note : 6/6 (Georgie)
A-do-ré Innocence (2005), inspiré d'une nouvelle intitulée Mine-Haha de Frank Wedekind, dramaturge et poète allemand.
"Quelque part, dans une forêt, une école. Là, isolées du monde, de très jeunes filles apprennent la danse et les sciences naturelles..."
"Quelque part, dans une forêt, une école. Là, isolées du monde, de très jeunes filles apprennent la danse et les sciences naturelles..."
Je l'ai découvert après l'excellent Évolution (2016), dernier long-métrage en date de Lucile Hadzihalilovic, et impossible de ne pas lier ces deux films. Mêmes thématiques, même dominance de vert, le symbole de l'étoile (de mer), ouverture des métrages tous deux immergés dans l'eau... L'eau, source de la vie ?.. Évolution (tiens, tiens...), mutation, Innocence serait en quelque sorte le versant pubertaire petite fille là où Évolution en serait le versant petit garçon... Un seul et unique versant en fin de compte, rite de passage vers l'age adulte et fin de l'innocence (tiens, tiens,...)... Itinéraire initiatique esthétique... Il y a du Noé dans Hadzihalilovic et il y a du Lucile dans Gaspar.... Normal les deux sont intimement liés dans la vie comme dans le travail... D’ailleurs le film est dédié à Gaspar... Là où le cinéma de ce dernier serait synonyme de tumulte urbain, celui de Lucile serait synonyme de calme grondant, de nature assourdissante... Avant la perte de l'innocence c'est Lucile, après c'est Gaspar... Il y a aussi du du Pique-nique à Hanging Rock et du Suspiria dans Innocence...
Innocence et son univers à la fois lumineux et claustrophobe, angoissant... Un film plus émotionnel que verbeux, où les sons, les bruits et la nature parlent.... Mystérieux, dégageant une étrangeté à la lisière du fantastique, du surnaturel... Il y a quelque chose de païen dans Innocence, du wiccanisme... C'est une histoire de nymphe, avec ou sans ''N'' majuscule, de chrysalide...
Un long-métrage qui ne donne pas de réponses, cryptique (à l'image de mon retour), qui nous laisse libre dans notre interprétation. Rien de prémâché, de dicté... J'aime le cinéma de Lucile Hadzihalilovic !
- Georgie -
Film disponible sur la plateforme SHADOWZ
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