Réalisation : Sean Baker
Année : 2017
Pays : États-Unis
Casting : Brooklynn Prince, Bria Vinaite, Willem Dafoe...
Durée : 1h51
Note : 6/6 (Georgie)
Note : 5/6 (Dahlia)
Grosse attente de ma part concernant ce
The Florida Project. J'avais tout simplement adoré le
précédent long-métrage de
Sean Baker,
Tangerine
(2015), film où l'on suit les aventures de deux prostituées
transgenres et d'un chauffeur de taxi dans la cité des anges. Drôle
et touchant, j'avais énormément apprécié le regard du réal' et
sa façon de décentrer le sujet. Oui très intelligent. Entre temps
j'ai également pu voir
Starlet (2012) qui disons est plus
''classique'' mais toujours avec cet amour et ce regard emphatique
pour les gens en marge.
The Florida Project c'est
l'histoire des précaires, des personnes en galère, en marge, vivant
dans des hôtels cheap en attendant des meilleurs jours (s'ils arrivent !). Une vraie petite communauté où l'on fait ce qu'on peut
pour s'en sortir et trouver de quoi payer son loyer... Vendre du
parfum à la sauvette... Ou vendre son corps... On vit au jour le
jour... La vie n'est pas rose contrairement aux couleurs pastels se dégageant de cette banlieue oubliée de Disney world. Et pourtant
rien de misérabiliste ici, car Sean Baker nous dresse le portrait de
ces déclassés à travers le regard innocent, insouciant et insolent
d'une bande de très jeunes gamins prêts à faire les 400 coups (Antoine Doinel ?), et
notamment à travers Moonee, 6 ans, qui est juste hallucinante !
Énorme coup de cœur pour cette gamine/actrice (Brooklynn Prince) et pour son personnage qui m'a fait rire dès les premières minutes du
film (il faut la voir et l'entendre jurer, c'est juste magnifique « YOU
ARE SHIT !!! »), et qui m'a également fait pleurer avec ce
final qui délivre une charge émotionnelle monstre. Le seul
moment ou elle brisera l'armure pour un rendu extrêmement touchant, sans oublier cette réplique, « I can't say it ! », qui tombe comme un véritable coup de massue.
C'est véritablement la
force et la réussite de ce long-métrage filmé la plupart du
temps à hauteur d'enfant et donc à travers leur perspective. Des
scènes purement innocentes vu à travers les yeux de Moonie (6ans)
, se révèlent dans le fond extrêmement puissantes car le regard
adulte y descellera autre chose... Une réalité plus dure qui
ne sera pas forcement montrée à l'écran de façon frontale. De plus le regard porté sur les
adultes, et notamment sur la jeune mère de Moonie, n'est jamais
complaisant. Le réal' nous la montre telle qu'elle est, sans jugement et leçon
de morale, mais avec un regard emphatique.
Dans ce cast d'inconnus et de non professionnels, on
retrouve un excellent Willem Dafoe dans le rôle d'un gérant/employé
d'hôtel, personnage simple qui transpire d'humanité.
Bon, je ne vais pas en dire plus, mieux
vaut découvrir ce film drôle, touchant et lumineux par soi-même.
I can't say it ! /6
- Georgie -
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❤️Après
Tangerine que j'avais beaucoup aimé, plus amateur mais touchant dans son univers amer, aujourd'hui, suite à
The Florida Project, et je vais définitivement essayer de me chopper toute la filmo de
Sean Baker.
Bienvenu dans le royaume magique, une résidence/motel qui contraste avec Disneyland qui est juste à deux rues. Un motel géré par Willem Dafoe, par des occupants qui vivent avec très peu de moyens, parfois obligé de voler ou de vendre leur corps.
Mais au milieu de tout ça il y a Moonee (qui joue tellement bien), une petite fille qui malgré la misère est heureuse de ces petits riens (cracher sur des voitures, insulter les adultes, se faire de nouveaux amis...). Au début insupportable puis vite très touchante. Le film est beau, sans jugements et très coloré, complètement en opposition avec son ambiance.
-Dahlia-
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