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Réalisation : George Roy Hill
Année : 1969
Pays : État-Unis
Casting : Paul Newman, Robert Redford, Katharine Ross...
Durée : 1h50
Note : 5/6 (Georgie)
Butch Cassidy et le Kid / Butch Cassidy and the Sundance Kid (1969) réalisé par George Roy Hill, un film plutôt génial malgré une ou deux petites réserves.
La péloche s'ouvre sur une superbe intro, essentiellement à
base de plans plutôt rapprochés dans un style rétro noir et blanc
un peu jauni, nous présentant les deux personnages principaux de
manière efficace et direct... Le parleur-filou et le
flingueur-filou. Il y a une véritable alchimie, une complicité, qui se
dégage entre Paul Newman et Robert Redford. On ressent qu'ils
s'amusent, ce qui rend d'entrée de jeu les personnages ultra
sympathiques et attachants... Personnages souvent drôles dans leur
manière d'être, à la limite de la nonchalance, et se vannant l'un l'autre... Bref un genre de western buddy movie avec de l'humour bien
placé (la séquence du shérif s'adressant à la foule afin de
monter une milice, ou la partie en Bolivie avec ses braquages de
banques tout en linguistique,... très drôle !) et surtout des sacrées ruptures
de ton qui arrivent sans prévenir... C'est sec comme le son d'un
revolver et nous ramène à cette violente réalité.
Les scènes
d'actions, explosions et fusillades, sont là aussi d'une véritable
efficacité, moderne dans leur nervosité. Le film est parsemé
de bonnes idées comme par exemples cette chasse à l'homme, poursuite fantomatique, ou encore cette narration du récit à travers
des images figées, photos d'un ancien temps dont Cassidy
et le Kid font partie... Celui de l'ancien monde, de l'ancien
western, celui des chevaux et non des bicyclettes... Quel futur pour nos deux protagonistes ne connaissant qu'une chose ? Dépassés par les
changements, alors qu'autour d'eux le monde s'adapte dans une
certaine surenchère... Plan final... Magnifique arrêt sur image !
Quelques réserves sur le choix de certaines musiques utilisées qui ne sont tout simplement pas à mon goût (mais bon ça hein !), mais surtout qui, de mon point de vue, ne colle pas forcement à l'ambiance du film, produisant un réel décalage. Décalage indéniablement voulu par George Roy Hill, mais de mon côté ça n'a pas pris, à la différence par exemple d'un Leonard Cohen dans John McCabe / McCabe & Mrs. Miller (1971) de Altman (mais autre univers et autre ambiance). Également une réserve concernant la scène de la bicyclette que je trouve trop forcée et un peu lourdingue dans son humour... Dommage car il y a une sorte d'insouciance touchante se dégageant de cette séquence, mais encore une fois ce décalage m'a laissé un peu de côté.
Bref, ces petites
réserves ne pèsent pas grand chose face à tout le reste... Un excellent film, témoignage du déclin d'une période pour l’avènement d'une autre.
- Georgie -
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