Réalisation : Shane Meadows
Année : 2019
Pays : Royaume-Uni
Casting : Stephen Graham, Niamh Algar, Helen Behan,...
Durée : 3h30
Note : 6/6 (Dahlia)
Joseph est alcoolique, il vient d'apprendre que son fils, va déménager en Australie avec son ex femme et nouveau mari. Il en passe sa soirée au bar. Suite à sa méga cuite il décide de quitter Liverpool pour Belfast, pour retrouver sa sœur avec qui il n'a eu aucun contact depuis 30ans.
Mini série en 4 épisodes d'un réalisateur que j'affectionne beaucoup, Shane Meadows, dont quasiment toutes ses œuvres sont inspirées de ce qu'il a réellement vécu (ce qui est encore plus douloureux de le savoir..). De l'excellent et percutant Dead man's shoes à son film qui est devenu une série en trois saisons (la 4 ème devrait pas tarder), This is England, ou encore son touchant Somers Town, il a le don de mettre en scène une certaine misère sociale sans jamais tomber dans le pathos.
The Virtues, alterne entre moments de bonheurs/espoirs et moments totalement déchirants. Un petit garçon âgé de neuf ans placé en foyer, séparé de sa soeur à la mort de leur parents. Les retrouvailles réveillent un traumatisme enfouie, qui sera au fil des épisodes parsemé de flashbacks, et d'une montée en puissance qui éclatera à l'épisode final. D'une profondeur bouleversante, c'est avec un souffle au coeur qu'on supportera la dernière heure.
La mini-série, bénéficie d'une mise en scène brillante semblable à Dead Man's Shoes, avec cette intensité grandissante jusqu' à son apogée. Encore une fois, Shane Meadows a un véritable don pour choisir ses acteurs à la perfection, après Paddy Considine et Robby Kebbell c'est au tour de Stephen Graham (This is England, Snatch) de crever l'écran de par ses émotions (je suffoquais en même temps que lui...), mais aussi de Niamh Algar, aux allures badass mais tellement douce qui était dans le bien sympathique Calm with Horses ( dernièrement petit rôle dans dans Wrath of Man).
Ils jouent ici deux personnages un peu semblable, chacun hébergé chez la sœur de Joseph puisque le mari de cette dernière n'est autre que le frère de Dinah (Niamh), deux êtres blessés avec une valise lourde à porter, un parallèle s'effectue entre les deux durant leur chemin de croix qui a pour but la rédemption.
La B.O gérée par PJ Harvey colle à la perfection. Dans The Virtues tout est maîtrisé, tout a fonctionné chez moi, un pur coup de coeur (voir, uppercut dans la face).
-Dahlia-
Film disponible sur le replay de ARTE.
J'ai enchainé les 4 épisodes d'une traite (comment faire autrement ?) de cette excellente mini-série. Une tension qui monte crescendo pour atteindre son apogée lors de l'épisode final.
RépondreSupprimerDes personnages cabossés attachants pour un sujet lourd mais jamais pesant, Shane Meadows y injectant même des moments de légèreté et d'humour bienvenus. Bref, The Virtues m'a énormément plu.
5/6
Ah je t'avais dit que tu pourrais pas t'arrêter en chemin <3
RépondreSupprimer(pourquoi 5 et pas 6 ?)
En raison d'une réal' que j'ai trouvé parfois maladroite dans certaines séquences et qui a amoindri l'impact qu'elles auraient dû me transmettre.
Supprimert'as des exemples ?
SupprimerLa séquence finale par exemple, que j'ai trouvé un peu maladroite dans sa longueur, dans son montage et dans ses raccords, donc sur moi elle n'a pas eu l'effet total recherché par le réal, disons que je l'ai ressenti de façon moins percutante, alors que je pigeais complètement l'intention de Meadows . Ou sinon quelques scènes se déroulant dans le foyer...
SupprimerAh? Putain fou, moi, c'est exactement l'inverse concernant le montage et les raccords du parallèle de fin <3
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